Détente Méritée [pv Jessica Turner et éventuellement autres]

Beckett mit pied-à-terre et saisit la bride de Caesar en montant sur la petite colline qui surplombait toute la face ouest de la baie du pendu. Le soleil déclinait à l'horizon, embrasant le ciel et la mer de reflets couleur or et feu.

Il soupira en lâchant la bride du cheval qui partit brouter dans un coin. Puis il se mit face à la mer et observa du haut de la falaise les vagues s'écraser contre les rochers en contrebas. (le premier qui pense à le pousser va avoir affaire à Jinx xD)

Ces dernières heures avaient été particulièrement éprouvantes, et il était sortit sans rien dire à personne dans le but de se ressourcer. Il croisa les bras et ferma les yeux, sentant la brise marine chargée de sel lui caresser le visage.

Caesar hennit, appeuré lorsqu'un écureuil passa en trombe devant lui. Mais à part ça, rien ne troubla le calme de l'instant.

Rien, sauf...

Beckett avait gardé les yeux fermés, savourant pleinement un moment de pure détente comme il n'en avait pas eu depuis des siècles. Il se prit à imaginer qu'il n'était rien, rien qu'un vagabond sans vie et sans soucis... Arpentant les rues et vivant au jour le jour, sans préoccupations autres que ce qu'il allait arriver à trouver à manger.

Mais la menace pirate était toujours présente, et il ouvrit les yeux en sentant une présence, pas très loin de lui.

Il vit d'abord la falaise vertigineuse en face de lui, et la chute qui lui serait fatale. Alors ne bougea pas, espérant que la présence ne l'avait pas remarqué ou ne le connaissait pas.

- Le coucher de soleil de ce soir est des plus magnifiques, lança-t-il sans se retourner.

elle eut un petit sourire

oui c'est toujours plus beau en mer

elle mit la main sur son pistolet mais ne le sortit pas,elle était juste sur ses garde

j'ignorais que vous aimiez ce genre de chose

Il reconnut l'identité de la personne et évalua la distance approximative à laquelle elle devait se trouver.

- Même les hommes politiques sont des hommes, on ne peut pas les blâmer pour ça...

Sa main vint imperceptiblement à la poche intérieure cachée de son manteau, mais elle était vide. Diantre ! Pourquoi avait-il sortit son arme de là ! La situation lui échappait, et pourtant il n'avait encore pratiquement rien dit. Il évalua d'abord ses chances de survie à pareille chute, et ensuite à tous les coups et blessures que Jessica pourrait lui infliger.

- Ce que je ne savais pas, c'était que vous pouviez vous promener librement dans ma ville après les différents mandats qui ont été faits pour votre arrestation.

Il pensa qu'il aurait peut être une chance sur cinq de s'en sortir indemne, et réfléchit à toute vitesse pour trouver un moyen de se sortir de ce guêpier.

dans votre ville!!,et bien vous avez l'orgueil bien placé.elle n'est pas VOTRE ville.

dit elle froidement

et je me promene quand bon me semble,de toute facon vos soldat ne font pas le poid contre moi,ils jouent trop honnetes

murmura t'elle sechement

Beckett se retourna graduellement vers elle, puis il inclina la tête sur le côté et la toisa de son air suffisant.

- Pourquoi tant de violence, je n'ai pas dit que j'allais vous faire exécuter, j'ai dit que vous aviez des mandats d'arrestation à votre nom. Il n'a jamais été question de moi dans cette histoire.

Il parut réfléchir un instant.

Caesar paraissait apprécier la caresse de la jeune femme, et Beckett ne put s'empêcher de sourire.

- Vous feriez mieux de vous méfier, il est fourbe.

vous detestez les pirates et si je me fais arreté ce sera une éxécution je ne suis pas folle vous savez

elle caressait toujours le cheval

je n'ai pas peur des chevaux fourbe....et pourquoi ce changement ?

Beckett regarda une fois de plus autour de lui. Il songea un instant à s'enfuir, mais ce serait montrer sa faiblesse, et sa réputation en prendrait un coup, sans doutes serait-il obligé de trimer pendant des années pour réparer cette erreur.

Ainsi, une simple et banale rencontre dans un parc se transforma en enjeu politique majeur.

- Vous savez, j'ai énormément de pirates dans mes geolles, et il y en a certains qui travaillent sous mes ordres. Je ne tue pas sur simple envie, chaque exécution est un acte très réfléchit. Et puis, je ne pense pas que je vous ferai exécuter. Ce serait fort dommage de gâcher ainsi... sourit-il.

Caesar souffla paisiblement de l'air par ses naseaux roses en fixant le lointain de ses yeux profonds.

- Et l'autre qui semble prendre son pied, pensa Beckett. Décidément, tu ne m'aides pas du tout, vieux frère.

si vous ne voulez pas me faire éxécuté,pourquoi cet chasse sans relache alors?

elle passa sa main sur le dos de l'animal,une forte envie de grimpé sur l'animal se fit paraitre

étonnant d'habitude vos soldat sont toujours la pour me mettre en prison et maintenant vous ête seul et sans arme

- Qu'est-ce qui vous dit que j'en ai après vous spécialement? Je vois qu'un de mes navires est attaqué, on me donne un nom, je fais arrêter le coupable, voilà tout. Pour moi, vous n'êtes qu'un numéro sur une longue liste de hors-la-loi.

Il sourit légèrement à cette phrase qu'il trouva parfaitement bien tournée.

- Et, c'est exact, je suis seul et sans armes. Alors qu'attendez-vous pour me tuer? Si je l'étais vraiment, et que vous pensiez que je l'étais, je serai déjà mort.

Jouer le tout pour le tout. Beckett venait d'abattre son dernier atout sur table, comme à une partie de poker, son visage impassible et flegmatique rappelant très bien cette expression que tous les joueurs arborent lors d'une partie très serrée.

non je ne tue pas si on ne m'attaque pas mais j'avoue que c'est très tentant

dit elle s'approchant doucement non pas pour le poussé

je ne suis peut etre qu'un numéro mais je sait que des que la corde sera autour de mon cou vous jubilerez de joie Becket

Il eut un petit rire suffisant.

- Je vous trouve bien prétentieuse pour une pirate, Miss Turner. Vous prétendez que j'éprouve une satisfaction en vous voyant balancer au bout d'une corde? Qui vous dit que si exécution il y avait, j'y assisterai? Vous savez, il y a des exécutions tous les jours, je ne peux pas y consacrer tout mon temps, sinon la EITC n'irait pas de l'avant.

Il la toisa en levant légèrement un sourcil, affichant toujours ce sourire supérieur.

Il reprenait le contrôle de la situation, et commençait même à y trouver un certain aspect... divertissant?

je suis sure que vous vous deplacerez pour me voir morte

dit elle le regarda froidement

pretentieuse moi...je sait ce que je vaut c'est tout

Beckett sourit.

- C'est bien ce que je dis.

Puis il s'approcha de Jessica sans la lâcher des yeux.

- J'aurai bien poursuivi indéfiniment cette charmante conversation, mais j'ai bien peur que le devoir m'appelle, et je dois vous quitter à regrets, railla-t-il.

Puis il marqua une pause.

- Si vous voulez bien me rendre mon destrier, bien sûr. Sourit-il.