des souris et des grogs...

Le jeune homme poussa la porte de la taverne le regard empli d'appréhension. Ce n'était pas un endroit très recommandé pour un freluquet comme lui, et il n'avait pas son épée avec lui. Il s'approcha du comptoir, sa main sur sa dague éfilée, cachée dans son long manteau.
Il leva les yeux sur le tavernier lorsque celui-ci lui demanda d'une voix bourrue ce qu'il voulait.

"un grog."répondit-il avec une voix frêle, presque inaudible dans le brouhaha incessant d'où quelque fois éclataient un éclat de rire ou un coup de feu.

Lorsque sa commande fut arrivée, il déposa une pièce d'or sur le comptoir et prit la tasse sale, avant de la porter à ses levres et de boire, laissant voir un cou zébré d'une grande cicatrice, qui était normalement cachée par son foulard blanc.
Il toussa. Puis il remit la tasse sur le comptoir et essuia sa bouche du revers de sa manche poisseuse.
Il prit sa tête dans ses mains, ses coudes posés sur le comptoir, l'air hagard et perdu dans ses pensées. Même la visite d'une souris ne sembla pas le troubler. Le rongeur s'attarda un petit instant, observant la masse immobile, puis un coup de feu retentit et elle disparut aussi vite qu'elle était arrivée.

A peine le morceau de bois qui servait de porte ne se soit refermer sur le jeune homme , elle s'ouvrit a nouveau pour laisse place cette fois ci à une habitueé des lieux .
Malgré une fréquentation assez reguliére de ce "trou" , rien n'y faisait, il y avait toujours des nouvelles tétes pour "enquiquiner"(desoler jai rien trouver d'autre lol )les jeunes femmes.
La plupart d'entre elles etaient la pour une raison bien precise mais pas Gabrielle.Et c'est ce qu'elle eut bien du mal a faire comprendre au premier coup d'oeil!
En effet , dés son entrée , un homme l'accostta un peu trop brutalement a son gout ce qui ne lui plaisa guere !

-Ey toi !Triple imbecile !Arrette ton charme si tu veux pas que je transphorme ton bide en passoir !

Et ce n'etait que le premier de la soirée pensa t'elle tout haut .
Elle continua a s'enfoncer dans cette foule plutot dense quand elle senti , trop tard , un pied venir lui barrer le passage.Celui ci la fit basculer a l'avant et elle possa les deux mains a terre afin d'amortir sa chute du mieux qu'elle put .
Face contre terre elle dirigea furtivement sa main au niveau de sa ceinture pour chopper son pistolet .
C'est sans un mot ni geste brusque qu'elle se revela sous les houles de paroles moqueuses et de rires .Elle remit tous son petit attiraille en place et gagna cette fois le bar la mine haineuse .Elle s'assit enfin a coté d'un homme plutot sombre , enmitoufler dans son cache col .Mais n'y preta pas attention .Le tavernier s'approcha tout en faisant semblant d'essuyer les verres :

-Une bouteille !

Elle retourna a ces penses tous en jouant des doigts sur le comptoire .

-Encore une parole et je les creves tous !

L'accent écossais raisonna comme une mélodie dans le vacarme de la taverne.

- l'étincelle de vie est un don qu'on met 9 mois à offrir, et seulement quelques secondes à prendre. Il est tellement plus facile de voler une vie que d'en donner une.

Nathaniel parla sans se tourner, fixant obstinément le fond de son verre vide, les deux mains l'enserrant comme si c'était un trésor précieux, et l'alcool et le citron lui brûlant la gorge. Son col remonté jusqu'aux joues lui donnant un aspect mysterieux, mais sa petite taille et ses mouvements mal-assurés contrastaient avec son aura sombre.
Il caressa la surface fissurée du verre avec son pouce, puis d'un geste posé, presque calculé, il tourna doucement sa tête vers l'inconnue à côté de lui.

- avouez que ce n'était pas l'endroit rêvé pour éviter ce genre de personnes... sourit-il. Nathaniel Swallow, ajouta-t-il en tendant une main entierement bandée. Honnête villageois, anarchiste aguéri et philosophe à mes heures.

Il lui adressa un sourire aimable.

La pensée dans le fond des bottes , elle n'ecouta pas vraiment les reflexions du beau parleur .Mais son oreille ne fut pour autant pas totalement absente .Elle decrispa son visage sur lequel on pouvait encore lire sa colere pour le tourné vers celui de ce certain Swallow.
Ce fut tout d'abord avec de grands yeux interrogateur qu'elle le devisagea :

-Hein ?!

Elle baissa la tete comme pour reprendre cet esprit qu'elle avait perdu entre ces deux laps de temps :

-Oh ! Excuse moi !Enfin ...

Regardant l'homme de bas en haut d'un coup d'oeil rapide :

-Excusez moi Milord ! Vous disiez de facon claire ...?

Elle lui adressa une main peu sure :

Euh ...Kinster , Gabrielle Kinster.Pour l'incident de tout a l'heure sachez que j'en ai une facheuse habitude .J'ai bin l'intention de tous leur coupé la langue et les deux membres un jour !Mais le temps ne presse pas !

Elle s'apercut qu'elle s'enffoncait maintenant dans des details qu'elle jugait inutile .

-Alors comme ca il y a des philosophe a Tortuga !?

Elle lui rendit ce petit sourire si sympathique .

Serrant doucement la main de la jeune femme, Nathaniel cligna des yeux en souriant.

- Vous pouvez m'appeller Nathaniel, je trouve que le terme "Milord" met un peu trop de distance entre cette situation et moi. Loin de l'aristocratie, les tavernes mal fréquentées de Tortuga...

Il lâcha doucement la main et la remit autour de son verre.

- Philosophe est un bien grand mot, mademoiselle Kinster. En fait, disons que je prend du recul sur ma triste existence. Sans cela, je me serai déjà jeté pardessus bord...

Il lui adressa un sourire complice, avant de chasser une mouche bourdonnante qui s'était posée à coté de sa main.

- Qu'est-ce qui amène une si charmante damoiselle dans un endroit aussi peu salubre, si ce n'est pas trop indiscret de ma part...?

Elle recula alors d'un pas ou deux sans laché Nathanael du regard :

-Que suis-je a votre avis ?

Elle avait aprecié cette douce empoignade qui etait si rare.
Pensent qu'il avait compris qui elle etait , elle se rassit sur le tabouré des plus rustiques.

-Nous ne sommes que des vulgaire choses putride aux yeux de la haut!

Elle leva les yeux au ciel en riant.

-Tavernier !Une bouteille !

Puis se renquis de nouveau sur l'homme charmant assis a ces cotés :

-Et vous , vous venez surment de l'Angleterre ?

- le véritable pélerin est celui qui n'a pas d'origines... sourit Nathaniel. Officiellement, je suis né en Ecosse. Mais j'aime à me considérer comme un errant, un nomade. Je n'ai pas de lieu d'attache, pas de bien materiel si ce n'est mon épée.

Le tavernier posa une bouteille sur le comptoir en adressant un regard mauvais à l'écossais. Swallow sortit une petite pièce en or de sa poche et la tendit au tenancier, en adressant un sourire à Gabrielle qui signifiait "c'est pour moi". Le pirate bourru s'en saisit brutalement et repartit à ses occupations.

- Les gens me trouvent étrange, ma philosophie ne plait pas à tout le monde, dit-il d'un ton plus confidenciel. Mais, pour ce que vous avez dit, il faut savoir que le mépris, comme le respect, marche dans les deux sens. La haute nous considére comme de vulgaires choses putrides, comme vous l'avez si bien dit... rendons leur la pareille.

D'un geste empreint de galanterie, Nathaniel déboucha la bouteille à l'hygiene douteuse et versa une dose respectable du liquide ambré dans le verre de Gabrielle. Il s'en servit peu, car il savait qu'il ne tenait pas bien l'alcool, puis il saisit son verre et le leva.

- à la plus charmante et innattendue des rencontres à ce jour, fit-il en souriant toujours de cet air sincère et complice.

Toujours avec cet air des plus candides, Nathaniel lui adressa un petit hochement de tête. Il s'approcha un peu plus d'elle et pointa sur elle son index, pour souligner ses propos.

- Précisément, dit-il. Vous avez mit le doigt sur tout ce qui caractérise mon coté marginal en quelques secondes. Votre sens de l'observation est très développé, mademoiselle. Mes respects.

Puis, il recula et se remit dans sa position initiale.

- Pour ce qui est de votre question de tout à l'heure... "Que suis-je a votre avis ?". Pour moi, vous êtes une femme. Ne voyez pas en cela une forme de mépris ou de sexisme. Vous faites partie des choses les plus admirables dans ce bas-monde, la femme. Je respecte énormément les femmes, plus que les hommes, mais cela ne fait pas de moi un coureur de jupons. Non, mademoiselle. Mon amitié, mon respect et mon dévouement sont sincères et totalement désinteressés. Et le fait que vous soyez une femme fait de vous une personne des plus respectables. Vous pouvez être serveuse, chanteuse, fille de joie ou même femme du gouverneur, vous seriez toujours haute dans mon estime.

L'écossais passa sa main à plat sur le comptoir délabré.

- Je suis quelqu'un de compliqué, vous devez vous en être rendue compte... Et vous savez, certaines choses sont trop abstraites pour être expliquées. Il faut savoir simplement renoncer, même si je sais que pour fréquenter les tavernes de Tortuga il faut être un minimum tenace et avoir un bon tempérament, surtout lorsqu'on est une femme... les hommes ne respectent plus rien, et encore moins ces choses merveilleuses que sont les femmes. Mais je parle de moi, et j'en oublie les politesses. Parlez-moi un peu de vous, si vous le voulez bien.

Il sourit avant de porter le verre à ses levres et d'en boire quelques gorgées, dénudant son cou zébré d'une longue cicatrice pourtant si habilement camouflée sous ce gros foulard blanc.

- Je vous écoute avec attention, dit-il en posant le verre.

- non seulement vous êtes observatrice, mais vous avez une réflexion des plus étonnantes pour un client de ce genre d'endroi, sourit Nathaniel en caressant sa pauvre main bandée, dont la gaze était salement jaunie par le manque d'hygiène et de soins.

Il posa son verre vide et entreprit de se lever.

- qu'est-ce que vous diriez d'une marche sous les étoiles? Cette pièce qui sent l'alcool et les secrétions humaines commence à me taper sur les nerfs. Je ne pense pas que le patron le prendrait mal si on emportait la bouteille avec nous...

Elle ria et lui demanda rapidement de patiente quelques secondes .Elle se hissa derriere le bar et se saissit de 2 bouteille qui etait sagement renger dans une caissette en bois .Elle les mis en reserve sosu son manteau quand elle vit le tarvernier rapliquer:

-Eh toi qu'est ce que tu fiche la !?

-Oh !Pardonner moi les toilettes ?

-DEHORS !!

-Evidement quelle question !

Elle s'engagea alors d'un pas ample vers la sortie en prononcant un leger sigbe de tete a son compagnon d'infortune .Apres tout ils etaient un peu comme deux ames vagabonde , sans port d'attache .Ils sortirent.
Une fois a l'exterieur , facon de parler car a moin d'etre aveugle et sourd , il etait difficile d'oublier ce petit monde de la nuit qui rodait sans cesse dans les environs , gabrielle l'invita a s'eloigner un peu .

-Dites moi Milord , enfin Nathanael ! Qu'est ce que cette vilaine egratignure ?

Le jeune homme parut absent un instant. Moins d'un quart de seconde, un petit éclair de tristesse passa dans son regard.

- Nous portons tous en nous les vestiges de nos passés. Certains sont juste plus visibles que d'autres, à mon plus grand regret...

Il lui adressa un petit sourire géné, avant de lui présenter son bras.

- Vous n'êtes pas obligée d'accepter. Peut-être n'est-ce pas le genre d'une femme battante comme vous que d'aimer les mondanités et étiquettes d'un autre monde... sourit-il.

Souriant simplement, Nathaniel prit délicatement la bouteille dans sa main bandée. Il remercia Gabrielle d'un regard, puis soupira.

"Vous avez un prénom magnifique, vous savez... Grabiel est un des archanges. Je crois qu'il représente la sagesse."

Il s'approcha un peu d'elle et chuchota d'un air confidentiel.

"Ce qui me conforte encore plus dans mon idée que nos prénoms ne nous sont pas attribués au hasard..."

Elle dut surment lui paraitre d'une hysterie totale quant elle eclata de rire a son nez :

-La sagesse !!!!

Elle reprit aussitot un visage fermer histoire de se calmer un peu :

-Je suis tout sauf sage !Vous n'avait jamais entendu parler de la vie trepidente du flibustier ?Visiblement non !Une vie de pechés , de deboche et j'en passe des meilleurs !Bref ... Chui pas une fille frequentable en resumer .Il faut croire que mes parents n'ont donnée le prenon de l'ange en raison de l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre !

"un enfant né de l'amour de ses parents ne peut pas être foncièrement mauvais..." sourit-il.

Il déboucha la bouteille et en bu une gorgée, sentant déjà les chaleurs de l'alcool lui monter à la tête et lui embrouiller un peu les idées.

"Vous suivez votre logique. Vous savez ce qu'on dit... la différence entre la folie et le génie ne se mesure qu'au succès. Le véritable sage est celui qui suis sa voie..." Il accompagna ses dires d'un autre de ses sourires francs. "le fait est que vous avez un beau prénom."

Il laissa passer un petit silence, avant de déclarer.

"et, entre nous... j'ai déjà entendu parler de la vie trépidente du flibustier."

-Pff toutes ces histoires de voix , de chemins ...C'est du baratin !Pour moi la vie n'est qu'une simple succession de hazards !Et bien souvent de hazards douteux !

Elle renversa sa bouteille pour en verifié le contenu qu'elle avait senti bien vide .Ele regarda un instant Nathanael dans le yeux puis elle les laissa glisser vers la bouteille qu'il tenait delicatement en main .

-Broutilles je vous dis !

Souriant legerement, il lui tendit sa bouteille bien pleine.

"Chacun son point de vue. Sur ce sujet, je suis persuadé que suivre sa voie est le plus important. Je me suis tracé un chemin que j'ai juré de suivre... Maintenant que je suis ce chemin, j'espere arriver à devenir un semblant de sage à la fin de ma vie..."

Elle la prit d'un geste plutot bruque qu'elle n'avait jamais su controlé et en bu quelques gorgées .

-Alors vous la votre est de devenir un sanguinaire pirate ?Si vous etes ici l y a bien une raison precise mais ... Remarquez les apparences sont souvent trompeuses comem dit le dicton ...Vous n'avez pas l'apparence d'un tel personnage !

"et c'est pour cause, je n'ai nulle intention de piller, tuer, brûler, voler, blesser ou quoique ce soit d'autre..."

Un homme avec un turban sur la tête s'arrêta à quelques mètres de Nathaniel, le dévisageant avec méfiance. Nathaniel le remarqua et pria Gabrielle de l'excuser.
Il se dirigea vers l'homme, ils échangèrent quelques mots dans une langue inconnue, et l'homme au turban lui tendit un paquet assez allongé. Puis, jettant des regards furtifs à droite et à gauche, il finit par partir.
Nathaniel retourna auprès de Gabrielle, et ouvrit le paquet. Il en sortit une épée à la lame pure, une épée dans le plus pur style médiéval, comme on n'en faisait plus parce qu'on trouvait que c'était moins pratique que le sabre.
Il la fit tourner dans ses mains avant de la ranger dans son fourreau, et d'attacher le fourreau en diagonale sur son dos.

"Pardonnez-moi, nous disions... ah oui. Je suis désolé, mais vous devrez me classer dans une autre catégorie que le pirate tueur de femme et enfant... Disons que je suis anarchiste, mais sans tomber dans l'autodidacte. Je suis un marginal, pas un pirate. J'aide les gens qui ont besoin de moi, toujours avec honneur et dévouement."

Il accompagna ses dires d'un autre sourire.

Elle le devisagea etrangement et me trouva qu'une chose a dire :

-Drole de maniere de porter une epée !Il n'y a ni donjon n'y tournoi medievale dans le coin !

Elle ria discretement puis se retint de se rire quand elle apercu le serieux avec lequel l'homme defendait sa cause .

-Je vous souhaite bien du courage pour ne pas qu'on vous m'ettent des batons dans les roue car si vous savait que vous n'etes pas un pirate mais un defendeur de bonne cause , les soldats et autre gens des autorité ne feront en aucun cas la difference !En etes vous conscient ?

- je le suis, répondit-il simplement de sa voix douce. Je suis également conscient que les pirates, eux, savent faire la différence, et que je ne suis pas le bienvenu dans des repères tels que celui-ci.

Il indiqua le paysage qui les entourait d'un geste circulaire, presque mal assuré.

- D'où mon épée. C'est la seule chose qui me retient dans ce monde. La seule chose qui me rappelle la promesse que j'ai faite il y a de cela bien longtemps. Je ne suis peut-être pas un pirate, je ne suis pas non plus du côté de la EITC. Je suis même loin de l'être. Je prefererai mille fois être du coté de la piraterie que de l'ordre et de la loi.

Il remonta legerement l'épée sur son dos en tirant sur la grande ceinture à boucle qui barrait son torse, pardessus sa longue veste noire.

- Pas de donjon, certes... Mais des forteresses de la Royal Navy. Pas de tournoi, peut être, mais des centaines de soldats.

Il lui sourit.

- L'anarchie est un régime interessant. Je ne suis pas sûr d'y survivre, mais ce que je sais, c'est que c'est toujours mieux que la dictature qu'il a instauré depuis son arrivée.

Le "il" avait été légerement accentué. Sa main bandée s'ouvrit et se ferma plusieurs fois avant de finalement aller se mettre dans la poche de sa veste, son autre main posée sur la grande ceinture.

Elel plissa les yeux .Avait t'elle deviner une partie du mal qui le rongait ?Probable ! MAis si les pensées de Gabrielle s'everaient etre exactes , il fallait que Nathanael n'etait pas le seul a etre passer entre les mains de ces barbares !

-Chaque camps se renvoi mutuellement la balles ! Il nous prenent pour des etre inhumains et nous , de notre coté , nous soutenons fermement qu'il sont les plus sauvages des deux !

Elel soupira longueument :

-Aura beau phylosophé la dessus pendant des decenies , rien n'y changera !Ca sera toujours la loi de la jungle qui regnera en main de maitre !

- Si la loi de la jungle régnait en maître ici bas, Lord Cutler Beckett ne règnerait pas sur Port Royal et tout le nouveau monde.

Le nom du Lord avait été dit avec tant de dédain, de mépris, de colère, que Nathaniel lui-même s'en sentit mal à l'aise. Il se reprit, et regarda Gabrielle dans les yeux, d'un air désolé.

- Pardonnez-moi, souffla-t-il. J'ai tendance à vite me laisser emporter par mes émotions. Mais ce que je pense, c'est qu'il n'est pas apte à gouverner. Swann, lui, était idéal. Il était bon, gentil, il aimait ses villageois et il les défendait, quels que soient leur origine, leur couleur de peau, leur profession. Lui... Il persécute, il pend, il tue. Froidement. C'est de la méchanceté pure... mais... il n'a pas toujours été comme ça. C'est le pouvoir qui l'a corrompu...

Un silence passa.

- Mais cela fait tellement longtemps que je me demande si le bon Cutler Beckett existe encore. Le Lord a sûrement dû l'enterrer ou le bâillonner pour le faire taire.

Il soupira. Puis il adressa un petit sourire géné à son interlocutrice.

- Avez vous connu Beckett, ou même ses sbires?... vous n'êtes pas obligée de répondre, je comprendrai si cette question vous vexe...