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Pirates des Caraibes le RPG
 
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 Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.

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Amiral James Norrington*
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeMar 30 Aoû 2011 - 19:09

L'amiral s'en voulait un peu d'avoir dit ainsi sèchement ces paroles. Il ne voulait pas paraître froid, ni grossier mais il devait le dire, ils n'avaient aucunement le temps de parler de ça. Ils en auront, il l'espère, plus de temps à en discuter, après leur mission, de l'importance la plus capitale. Ils ne devaient pas dévier leur objectif. Pas maintenant en tout cas. Mais il sentit qu'elle était blessée qu'il le dise ainsi. Mais il ne pouvait le dire autrement. Il ne voulait pas la blesser, il voulait juste lui faire comprendre, que le moment était mal choisi pour recommencer la dite discussion. Et aussi de se rappeler les états de fait du passé. Ils devaient se concentrer sur leur mission, ce qu'ils devaient absolument faire pour arriver à la réussite.

Il s'inquiétait beaucoup pour la jeune femme. Ce qu'elle devra faire était dangereux. Si jamais elle se faisait prendre, l'amiral ne saura que faire pour l'en sortir à part prendre les risques jusqu'au cou. Se mêler à la situation et se mettre hors-la-loi pour pouvoir sortir Mary du guêpier. Mais il ne voulait pas y penser. Car toutes les parties du plan ne devaient pas faillir. Tout devait être vu et corrigé, pour que rien ne faille et les fasse tomber. Aucunes parties ne devaient contenir la moindre erreur, car cela leur serait éperdument fatal. Ils ne pourront revenir en arrière corriger la faute. Ils devaient voir avec minutie tout ce qu'ils feront pour arriver à leur but. Rien ne devait contrecarrer et les faire chuter irrévocablement.

L'enjeu était crucial mais l'amiral ne pouvait faire autrement. Il fallait avancer à pas feutrés mais rapidement. Le temps leur était malheureusement compté. Plus ils attendaient et plus ils se faisaient devancer par le Lord ou alors les espagnols. Ils ne pouvaient permettre une telle chose. Que ferait Beckett de la fontaine de jouvence ? L'amiral ne pouvait qu'imaginer ce que son supérieur en ferait. Il était nécessaire de stopper ces manigances au plus vite. C'était pour ça qu'ils ne devaient dévier la mission sur autre chose. Il avait peut-être paru sans coeur de le dire ainsi à la jeune femme. Mais il le devait … Même cela peinait fortement Mary. Il se rattrapa plus tard. Pour le moment, l'heure était trop grave. Elle sembla comprendre. Mais il vit que le regard de la jeune femme fuyait encore et sa voix était un peu peinée. Il se pinça les lèvres.

Elle continua la discussion. Elle calculera le temps qu'ils pourront avoir. Les facteurs devaient se relier et s'emboîtait. Chaque chose comptait. Mary saura calculer tout ça, grâce à la hauteur qu'elle avait de ses tours de garde. Elle saura réfléchir et ramener l'information juste à l'amiral. Il lui faisait confiance de ce fait, à nouveau. Puis elle revint sur le sujet du grimage. Il afficha un faible sourire aux dires. Il ne pensait pas vraiment ça possible. Subitement, il vint à penser qu'il avait dit qui serait la personne à grimer. Cependant, il pouvait très bien le dire à Mary. Il avait confiance en elle. Elle n'avait pas vraiment fait de commentaire à ce sujet. Aucuns signes évident pour démontrer ce qu'elle pensait de ça. Quoi qu'ils discutent, ils revenaient au sujet qui les hantait. Mais il devait bien en parler, vu que Julie fera partie du plan. Le Lord ne devait pas la reconnaître. Sinon elle risquerait de lourdes conséquences et également lui, car il aurait essayé de se moquer du Lord. Beckett le prendrait ainsi et ne sera pas très ravi de cela … Le couple serait alors dans de beaux draps et tout tomberait à l'eau immédiatement. C'était un risque énorme de laisser à Julie le rôle dans l'histoire. L'amiral allait courir le risque sans faillir.

Il faisait à nouveau confiance à Mary pour cette partie aussi. L'affaire serait corsée et voire impossible. James réfléchissait à une autre solution. Qui d'autres que Julie pourrait convenir ? Il ne voyait personne d'autres. Mary serait occupée à la cherche aux indices et aux informations. Et quand bien même, cela paraissait insensé à l'amiral et paraîtra incongrue par le Lord …


-Je ne doute pas en vos dires. Le principal sera de voir si ils arriveront parfaitement à la rendre méconnaissable. Chose qui sera difficile car le Lord la connait bien trop.

Mary parla à nouveau de la fontaine. Elle énonça une carte qui serait sûrement supposé indiqué le lieu où serait la fontaine. Point intéressant à savoir. Si c'était vraiment le cas, il serait nécessaire de retranscrire le lieu sur la carte sur une autre carte. Ils pourront à la suite des informations glanées, partir en direction de la fontaine. Mais si ce n'était pas le cas ? Ce devait l'être. Mais il fallait s'en assurer. Seule Mary pourra le voir.

-Cet indication sur ce planisphère pourrait être l'emplacement de la fontaine. Si le Lord tient à cette carte, elle doit conduire à la fontaine. Mais ce n'est pas sûr. Il faut s'en assurer Mary.

Parler de la fontaine à Nami serait judicieux et également à Robin. Historienne de son état, devait en savoir au moins un peu sur ce sujet. Et Nami aussi, plutôt sujette à s'intéresser à ce genre de chose. Avec ces deux-là en plus, ils avaient des chances qu'ils y arrivent et stoppent ainsi le Lord et ses projets.

Mary trouva une autre idée pour retenir Beckett. L'idée était risquée et un peu tirée par les cheveux mais elle avait des chances d'aboutir. Ce n'était, comme elle le disait si bien, peu orthodoxe et l'amiral lui même n'aurait pas pensé à une telle idée mais il devait reconnaître qu'elle n'était pas si mauvaise que ça. Si cela pouvait retarder davantage le Lord pour laisser à Mary le temps de trouver toutes les informations nécessaire pour continuer, alors l'idée était excellente. Un peu incongrue mais cela pouvait marcher :


-C'est une idée à laquelle je n'aurais jamais pensé. Il faut être certain que cela le retardera bien. Il faut préparer au mieux pour qu'il n'ai pas de pépins au plan pour ne pas qu'il vous arrive des ennuis si il vous surprend.

Un peu comme Nami, la fois où elle avait osé s'aventurer dans le bureau du Lord. Elle avait été surprit par Mercer, menacé d'un poignard dans le dos … L'amiral fronça les sourcils. Et si le chien de garde ne suivait pas son maître ? Cela posera problème.

-Mary … Est-ce que cela vous ennuierait de faire équipe avec quelqu'un pour fouiller le bureau du Lord ? Je me sentirais plus rassuré de vous savoir avec quelqu'un qui pourra vous couvrir en cas de problème. Et au cas où Mercer aurait l'intention de ne pas suivre le Lord … Ce serait plus prudent.

Mary accepterait-elle la présence de deux femmes pirates à ses côtés ? Cela n'était pas vraiment sûr. Elle aimerait sans doute agir seule.
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Mary Tempête
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Sep 2011 - 19:51

Ça n’avait jamais vraiment été rien qu’eux deux, de toute manière. Dans leur vie privée commune, évidemment, mais également dans cette haletante aventure où les destins ne manqueraient pas de se croiser, formant ainsi un imbroglio complexe des plus truculents à observer, il y avait toujours du monde, beaucoup de monde, et donc une absence quasi-totale d’intimité. Etait-ce cela qui rendait si compliquée la naissance d’une conversation plus personnelle entre eux ? Ou bien était-ce parce qu’il n’y avait plus rien à dire ? James appartenait à l’armée, et Mary, espionne orpheline depuis bien des années, ne se voyaient pas coutumiers de l’évocation de leurs sentiments, souvent mis de côté afin de mener à bien les entreprises qu’ils dirigeaient, ou encore conserver la tête froide dans les moments les plus critiques. Cependant, malgré les impératifs qui s’imposaient à eux, il arrivait que ces émotions trop longtemps retenues prisonnières finissent par déborder, sans possibilité de les tempérer : ainsi avaient-ils expérimenté la douce violence d’une romance aussi passionnée que secrète… Et quasi morte née, du moins dans les faits. Pour ce qui était de ce qui demeurait dans leurs cœurs, la question s’avérait plus épineuse. Comme tant d’interrogations en suspens, et autrement plus primordiales, car à quoi bon s’interroger sur les battements de son cœur si ce dernier risquait de bientôt se taire à jamais…

Ça ne serait vraiment pas une mission comme en avait déjà tant vécues la demoiselle, justement à cause de cette absence de solitude. La poser comme trop habituée à agir seule pour seulement pouvoir supporter la présence de multiples composantes dans leur complot aurait été hors de propos, la polyvalence chez un espion composant une qualité primordiale des plus adéquates afin de réagir au mieux lors d’imprévus, et avec le peu qu’on pouvait avoir sous la main. Au contraire même : plus un infiltré parvenait à s’arranger le mieux possible avec les êtres humains l’entourant, et ayant la regrettable attitude de réagir toujours de manière imprévisible et contraire à ce qu’on aurait bien pu supputer à leur endroit, et meilleurs seraient les résultats obtenus. Cependant, les difficultés allaient elles aussi croissante, et la brunette regretta l’espace d’un instant le fait de ne pas avoir d’amie assez sincère pour prendre la place de Julie. Que ce soit la noble ou elle, de toute façon, le grand observateur qu’était Beckett connaissait leurs traits, leurs voix ainsi que leurs physionomies ! Quant aux pirates évoqués par Norrington, si d’aventure il existait dans le lot une demoiselle, elle n’aurait sans doute pas les bases de bienséance requise pour paraître à la même table qu’un Lord sans attirer l’attention ni parvenir à contrôler ses envies de meurtre… Miss Tempête avait évoqué ses prisonniers, il aurait été d’autre part plutôt illogique d’émettre des réserves quant à une collaboration avec des flibustiers de la connaissance de l’Amiral.


-C’est entendu ; à mon tour d’avancer une requête à propos d’une rencontre entre ce ou ces coéquipiers et moi.

Accorder leurs violons serait autant primordial que la métamorphose de la fiancée du soldat pour que dans la silence de la nuit, chacun sache très précisément quoi faire, sans émettre le moindre bruit. Il s’agissait d’une des parties de ce métier préférées par la britannique : celle, certes dangereuse, mais où elle devait se mouvoir tel un chat et valser avec les ombres… Cela lui donnait l’impression de pouvoir résister à tout, sans que l’aube ne l’effraie le moins du monde. Un peu comme quand James se tracassait à son sujet, bien que sur le principe, ce ne soit absolument pas souhaitable. Elle qui se souciait d’ordinaire si peu de sa sécurité, sachant sa position précaire et son avenir de toute façon aussi incertain que sans couleurs, se considérait alors comme réelle, puisqu’objet d’attention. Grâce à lui, l’anglaise devenait vivante, avait l’impression de valoir quelque chose, alors que quelqu’un pensait à elle, tout comme elle-même avait pensé à cette personne à chaque seconde durant les derniers mois. Mais cela devrait encore rester, comme le reste, tu jusqu’à de meilleurs jours où l’on cesserait de craindre les lendemains.

Confortée par la bienveillance de son affectionné complice, Mary arbora une expression légèrement désinvolte en songeant à David Mercer, l’âme damnée de leur adversaire.


-Je peux parvenir à le flouer. Bien qu’il soit très doué, j’espère l’être tout autant, et profiter du fait qu’il doit certainement me sous-estimer.

Une femme à la Compagnie, et nullement animée par la même vénération que lui pour Beckett, ses valeurs, l’institution que l’aristocrate représentait… Être prise pour moins dangereuse qu’elle ne parvenait à l’être réellement devenait un aiguillon supplémentaire pour la jeune femme, nourrissant comme tout un chacun son petit orgueil personnel. Assurance démesurée risquant de coûter cher à la demoiselle ? Sans doute, sans doute… Mais au moins la crainte d’échouer et les affreuses images nées de son imagination d’un Amiral démasqué et arrêté se verraient-elles ainsi partiellement refoulées par cette résolution de surpasser le meneur des assassins de l’EITC. Et puis quoi, que ferait-il, de toute façon, ce Mercer ? Travailler alors que tous dormaient n’avait rien de répréhensible, comme d’accompagner des « détenus » en cellule après interrogatoire. Mentir effrontément et garder bonne figure une fois prise la main dans le sac, ça aussi, Mary savait faire. Grâce à toutes les fois où l’adversité l’avait désignée perdante d’office…

Comme cette fameuse nuit où les gens que sa famille et elle avaient côtoyés durant tant d’années s’étaient métamorphosés en foule haineuse précipitant une jeune enfant innocente dans un cauchemar éveillé. Il y avait eu le Phénix, l’abandon de son père, et à présent ce planisphère… Mary n’avait jamais été une fervente croyante dans l’âme, mais repenser au sang qui coulait dans ses veines, et aux ennuis que lui avaient apporté sa filiation à une soi-disant engeance du démon commençait déjà lui faire regretter d’avoir évoquer cette feuille où une plume tenue par la main de sa propre mère avait peut-être tracé le chemin le plus court pour rejoindre non pas la Fontaine, mais d’abominables abysses.


-Je ne suis pas certaine de pouvoir décrypter le planisphère une fois en main… Si je suis parvenue à en révéler certains aspects, ce n’est que grâce à ce que mon oncle m’en avait partiellement narré… Et je ne suis pas ma mère.

Femme dont l’espionne gardait si peu de souvenirs… Miss Tempête désirait plus que tout se poser comme totale contraire de sa génitrice, comme si cette certitude pouvait parvenir à rendre sa vie meilleure, à effacer les émotions destructrices que le qualificatif de « fille de sorcière » avait l’art de faire naître dans le cœur d’une enfant. La vérité ? Sans doute avait-elle peur. Sans doute se disait-elle que si elle suivait la voie tracée par sa parente, elle finirait comme cette dernière : perdue en une étendue sombre et glacée, loin de tout ce qui avait jamais pu compter à ses yeux.
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Amiral James Norrington*
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Sep 2011 - 16:10

James n'était pas totalement rassuré par leur plan. Il savait qu'il y avait certainement des failles, que tout n'était pas parfait. Il savait également qu'il avait beaucoup de risques. Qu'ils devront les affronter ensemble et non seul. Ils devaient pour ça avoir des alliés de tailles pour accomplir leur mission. Mary ne devait pas se lancer seule dans une telle entreprise. Elle devait être accompagnée. L'amiral ne pourra la suivre et la protéger. Il ne voulait pas qu'il lui arrive malheur et qu'il ne puisse intervenir comme il le désirait. C'était donc de ce fait, qu'il lui conseilla de faire équipe avec deux autres personnes. Certes c'était des pirates, mais l'une des deux était sa fille, et James faisait entièrement confiance à sa fille. Nami était peut-être une pirate mais elle avait le sens des valeurs. Elle n'était pas comme les « vrais » pirates sanguinaires. James se demandait toujours pourquoi elle en était devenue une. Ce n'était vraiment pas son milieu. Sauf pour son envie de d'argent et d'évasion, son sale caractère fourbe comme voleuse, à part ça, elle n'avait rien d'une pirate. Ne parlons pas plus de Robin, l'amie de la rousse. La brune ne ressemblait pas du tout à une pirate, à part sans doute, son caractère de meneuse, à chaque fois, certaines personnes pensait qu'elle était la capitaine du Vogue Merry alors que non, elle n'était juste que l'archéologue. Une simple membre qui se prenait pour le chef vu le quotient intellectuel de son capitaine, Luffy et des autres membres masculins avec qui l'amiral avait fait vite fait la connaissance d'un peu loin sans vraiment aller leur adresser la parole …

Ce n'était pas vraiment la vie rêvée pour sa fille. Il le savait pertinemment et ça lui faisait mal d'y penser. Elle n'était pas à sa vraie place, pour le moment. Elle se voilait la face. Ou alors son père lui voyait un autre avenir, car il pensait au bien de sa fille. Il la voyait mariée à un gentleman sérieux et amoureux, loyale et sincère, comme ce brave Victor Fishbure. James la voyait aux côtés de cet homme honnête, élevant d'adorables marmots et il serait grand-père. Bon, alors, ok, c'était le rêve du père pas de la fille. Pour ainsi dire, il ne la connaissait pas assez. Et c'était bien ça ce qu'il l'attristait vraiment. Il devra rattraper les erreurs du passé. Pour ça, il devait leur promettre un avenir sécurisant. Car pour le moment, l'ombre de Lord Beckett était menaçante et planait sur eux. James devait réussir la mission, sans anicroche, sans problème ni ennuis pour pour personne.
Pour Julie, pour Mary, pour Nami … Pour sa majesté et pour le peuple. Il avait juré de protéger et de rester loyal. Il le restera. En transgressant quelques petites bricoles sans grand intérêt par rapport à leur but. Il fera tout pour y arriver. Toujours levé, il mit ses mains derrière lui, se mettant droit, attendant une réponse positive de la jeune femme sur sa proposition. Il s'en sentira plus que rassuré pour cette partie du plan. Il pourra jeter ses soucis sur une autre partie plus hasardeuse … Celle de rendre Julie méconnaissable.

Finalement, Mary accepta l'idée d'être accompagnée. Cela était une décision sage. Elle demanda une rencontre avec ses futures coéquipières :


-Vous les rencontrerez très bientôt. Lors de notre sortie dans Port Royal pour grimer Julie. Vous ferez équipe avec deux jeunes femmes … Pirates. Mais nous pouvons leur faire confiance. Et vous m'avez dit que vous avez déjà rencontré l'une d'elle, à l'instant … Nami.

Mary pouvait que leur faire confiance. Elles n'étaient pas du genre à trahir ou abandonner leurs coéquipiers, bien au contraire. La seule chose qui avait pu marquer James sur cet équipage incongrue, c'était bien leur loyauté. C'était plus une famille très soudée qui aidait les autres comme ils le pouvaient. C'était rare venant d'un équipage de pirates. Mais bon, quand on connaissait leur capitaine, on comprenait que dix fois mieux …

Mary parla de Mercer. Persuadée de pouvoir être plus rusée que lui. James n'aimait pas trop qu'elle prenne à la légère. Même lui n'avait jamais réussi à tromper l'homme de main du lord. Ce chien de garde avait un flair hors du commun pour flairer les coups tordus envers son maître. Il ne laissera pas le bureau sans surveillance. Le lord sera plus enclin à suivre l'amiral mais Mercer restera au bercail pour garder à l'oeil le bureau de son inestimable maître.


-Vous aussi, ne le sous-estimez pas. Il se pourrait qu'il soit plus malin que vous l'imaginez. Il n'est pas pour rien, l'homme de main de Beckett. J'ai cru entendre dire qu'une bande de pirate avait investit par le passé son bureau et avait échoué dans leur plan mais avait su quand même s'échapper. Comme quoi, il vaut mieux être plus que prudente … Mais ne vous inquiétez pas, Nami et son amie vous couvriront en cas de problème …

Et lui qui ne savait pas que sa fille faisait partit justement de cette « bande de pirates bien organisé » … Il laissa la jeune femme reprend la parole. Cette fois, le sujet sur le planisphère. Cela aussi sera dur pour cette partie. Et si cette carte ne cachait pas l'endroit où devrait être la fontaine de jouvence ? L'amiral fronça les sourcils, ne comprenant pas trop ce qu'elle voulait dire. En quoi n'arriverait-elle pas à décrire le planisphère ?

-Qu'est-ce qu'il pourrait vous empêcher de décrire ce planisphère, Mary ? A-t-il était fait d'une manière complètement différente des autres ? Nami pourrait y regarder de plus près avec vous. Elle est cartographe de talent. Elle vous sera sûrement très utile.

Elle leur sera très utile pour aller retrouver la fontaine de Jouvence avant les autres. Avant les Espagnols, avant Lord Beckett.
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Mary Tempête
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 21:00

Le doute, comme la peur et la colère, est si difficile à expliquer. Plus Mary cherchait la source de cette sorte d’effarouchement irrépressible menaçant de l’embraser lorsqu’elle s’imaginait accomplir les rituels sans doute occultes que requerrait cette aventure, et plus cette alarme s’imposait à elle tel un mur infranchissable, indescriptible, bloquant toute pensée. Ça n’était pas une terreur d’enfant, ni un effroi glacé… Une sorte de certitude des plus négatives, lui serinant avec force qu’elle ne devait en aucun cas s’approcher de pareilles pratiques. N’avait-on pas brûlé vives quantité de femmes innocentes pour sorcellerie ? Sa simple naissance devenait son crime. Nul chasseur ne rodait à Port Royal, à part bien entendu ceux traquant les pirates, et elle risquait plus la potence que les flammes. Seulement on n’effectuait pas tant d’efforts pour oublier son passé pour y revenir sans aucune once de difficulté.

Déglutissant afin de se maîtriser et de tenter de mettre des mots sur son désarroi naissant, geste ô combien apte à être mal interprété si on souhaitait le voir comme un signe de mal-être quant à l’idée de travailler avec l’enfant de son bien-aimé, l’espionne tâcha de ne point paraître trop alarmiste, ni désespérément dépassée ; après tout, il y avait de grandes chances qu’elle soit prise en flagrant délit d’intrusion nocturne pour la seconde fois et par la suite pendue, sans avoir eu l’occasion de vérifier ses talents ésotériques…


-Je ne sais… Tout ceci ne me correspond pas. Personne ne m’a jamais appris ce genre de chose, ne m’a montré les gestes…

… Ni la prestance nécessaire, cette assurance que l’on prête à tous les sorciers, et plus largement aux hommes et femmes de science connaissant leur sujet sur le bout des doigts, et menant donc rituels et autres méthodes inconnues des non initiés avec un calme sans limite, assez profond pour joindre chaque témoin à cette contemplation aussi émerveillée que confiante. Comment parvenir à tempérer l’appréhension de ses amis à l’idée d’être confrontés à une forme de savoir millénaire potentiellement dangereux si elle-même, celle ayant à manier ce dernier, se voyait presque tétanisée par la peur de l’échec, son manque total d’expérience ?

-Et surtout, surtout… Je me refuse catégoriquement à jouer avec la vie de vos hommes, avec votre propre vie…

Et c’était sans doute là la plus grande angoisse de Mary : celle d’avoir la mort, la blessure, ou ne serait-ce qu’un évènement négatif survenant à l’encontre de James sur la conscience. Il avait déjà été assez pénible de ne pouvoir parcourir le monde en ses moindres recoins afin de le retrouver lors de sa longue absence pour ne pas, une fois avoir eu le bonheur de le revoir en chair, en os et en bonne santé, le reperdre de vue, pour un temps ou pour toujours.

Cette affirmation péremptoire, semblable à celle ayant pour but de limiter la casse dans le cas de Norrington si jamais Beckett découvrait leurs machinations, eut pour effet bénéfique d’affermir l’empire de la brunette sur elle-même, et donc de la rendre à nouveau aussi flegmatique que professionnelle : sa tâche, plus sans doute que détrôner le Lord ou sauver la Fontaine de mains mal intentionnées, serait de veiller sur l’Amiral, de loin, dans l’ombre, sans autre récompense que celle de le rendre au siens, à ses compagnons, ses amis, sa fiancée et sa fille. Ainsi, ses hésitations quant à flirter avec le monde de la magie devenaient bénéfiques, comme autant de sonneries d’alarme lui rappelant sans cesse le soin qu’elle devait apporter à son supérieur…


-Je serai à la disposition de Nami tous les soirs sous le ponton Nord des docks, et ce à partir de la nouvelle lune. En espérant qu’elle puisse m’y rejoindre sans inconvénients.

Et effectivement, une navigatrice aguerrie leur serait d’une grande aide, aussi bien pour fouiller les bureaux de l’EITC que pour comprendre les ficelles de la pseudo-sorcellerie –ou pleine et entière ?- usitée par la mère de miss Tempête. Entre deux maux, mieux valait choisir le moindre, et laisser une tierce personne fouiller les cendres de sa vie d’avant, que d’affronter seule le souvenir de sa défunte génitrice, cet héritage non désiré, cette réputation de « magicienne » rejetée avec force durant des années…

Et puis le silence. Tout avait été mis au point, il ne restait plus de détails qu’ils puissent évoquer et améliorer, pas dans l’état actuel de leur avancée, en tout cas. N’importe quel lieutenant, commodore ou autre soldat aurait compris qu’il était temps de partir, et aurait salué avant de gagner la porte. Seulement il s’agissait de la première fois que Mary revoyait James en privé, et déjà le laisser ne lui disait vraiment pas grand-chose. Certes, ils avaient discuté durant un bon moment, qui pourtant semblait avoir passé si vite ! « May I have a moment ? », avait demandé le gradé, il y avait de cela presque une éternité à mademoiselle Swann ; Mary aurait adoré faire de même, et lui demander encore un instant, juste pour le regarder, s’emplir de sa présence, du simple fait qu’il existe. L’anglais ne repartirait pas de sitôt, mais savait-on… Une fois privé d’une chose adorée, on en devenait encore plus attaché une fois ce trésor, modeste ou flamboyant, retrouvé… Demeurer là à le contempler finirait cependant par instiller à nouveau une atmosphère étrange dans ce bureau, chose qui n’était pas encore à l’ordre du jour, si bien que la britannique se força à prendre l’initiative des adieux.


-Bon, eh bien… Si vous n’avez plus besoin de moi… Votre état-major doit certainement vous réclamer à corps et à cris…

Retiens-moi. Etait-ce que les yeux de Mary tentaient de lui signifier ? La fin traînante de sa phrase ? Sa demande de permission à demi-tue ? Rêvait-elle d’une fin aussi romanesque que des mois auparavant, où l’officier la rattraperait par la main, la serrerait dans ses bras… ?

Allons, nous ne vivons pas dans un conte de fées…
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Amiral James Norrington*
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Nov 2011 - 20:24

Les parties étaient posées. Les détails énoncés. La partie théorie a été placé, il ne restait plus qu'à imposer la partie pratique. Cela sera sûrement différent de ce qu'ils avaient prévus. Il aura certainement des complications, des changements de programme, des obstacles. Et ils devront alors improviser sur le terrain, trouver plus vite des solutions. Ils mettront leurs vies en jeu, ils le savaient, ils ne pourront en faire autrement. Ils devaient le faire pour protéger le roi et le peuple. Ils étaient obligé de se lancer dans cette aventure dangereuse, au péril de leur vie. Mais si ils ne faisaient rien, leurs consciences les travailleraient bien trop. Déjà qu'elles jouaient déjà avec eux en ce moment même. James pour son amitié, les souvenirs hantés avec Mary et sa fidélité précaire avec sa femme, pour la jeune femme, son amour, son dévouement, son inquiétude et aussi les souvenirs amers. Il ne fallait pas en rajouter davantage, cela deviendra un enfer. Pour le moment, James essaya de paraître calme et sérieux lors de leurs échanges de paroles. Malgré que les souvenirs du passé revenaient sans cesse. Le mal à l'aise était bel et bien présent entre eux. L'atmosphère en devenait quelque peu pesante. Mais il ne voulait pas le montrer. Car d'un côté, il s'avouait que comme Julie, la présence de Mary lui était bienfaisante et appréciable. Il n'allait pas la mettre dehors pour terre ce mal à l'aise qui l'entravait. Il prenait sur lui, oubliant peu à peu, reprenant l'habitude qui s'était perdu en chemin. Une belle amitié devait exister entre eux, et juste ce sentiment. Plus rien ne devait les gêner, les entraver, les bloquer. Il était partis si longtemps loin d'elle, elle lui avait manqué, moins que lui avait manqué Julie, mais la jeune femme brune l'avait manqué également. Il inspira. Il semblait que tout était dit. Il essaya d'avoir un sourire rassurant, attendant une réponse pour le planisphère. Finalement, elle avoua qu'on ne lui avait pas appris à le décrypter. Qu'elle n'était pas apte ou prête à le faire. Elle semblait chercher ses mots, les pesant. Il écouta. Elle semblait inquiète pour la vie de James et des autres.

-Il ne faut pas vous inquiétez, Mary. Nous mettons tous nos vies en jeu. Moi en premier dans notre plan. Vous n'en serez pas la responsable si il m'arrivait malheur. Bien au contraire. Ne vous angoissez en rien. Suivons les étapes. Nous improviserons au mieux, en cas de complications.

Qui ne devraient pas avoir, mais ils n'étaient sûrs de rien, après tout. Elle renseigna par la suite où elle tenait rendez-vous à Nami. Sur le ponton nord des Docks. Il hocha juste la tête, assurant transmettre le message au plus vite. Leur temps était compté. Ils devaient être très rapide. Les espagnols ne perdront sûrement pas de temps. La course contre la fontaine de jouvence commençait dès maintenant. James devra très rapidement proposé un dîner au Lord dans sa maison à Port Royal. En attendant, il fallait grimer Julie pour la rendre méconnaissable. Cela ne devra pas prendre trop de temps pour cet étape.
Mary avait finit aussi de tout dire. James ne trouva pas comment stopper la conversion. Et quand bien même si il saurait, il ne savait si il voulait le faire. Finalement, ce fut elle qui le fit. Elle énonça qu'il ne devait plus avoir besoin d'elle. Il avait toujours besoin d'elle. Un ami avait besoin de ses amis, pour leur présence, leur compréhension. La jeune femme voulait qu'il la retienne. Qu'il la stoppe, qu'il l'empêche de s'en aller comme ça. Mais il ne savait que dire pour la retenir. Elle voulait rester encore, le regarder encore plus longtemps, sentir sa présence. Un peu comme lui mais différemment. Elle l'aimait plus qu'un ami. Mais hélas c'était à sens unique.


-Lord Beckett … N'a pour l'instant pas besoin de mes services.

Au mot service, il déglutit, lui rappelant de très mauvais souvenirs à ne pas se rappeler. Mais cela faisait partie de son passé. Il ne pouvait passer outre, facilement. Pauvre Julie en y pensant. Mais il se rattrapait à présent. Il n'était plus le même qu'autre fois …

-Est-ce que … Vous voulez reste encore un petit moment ? Laissons tomber le professionnel, un instant. Que désirez vous boire ? A moins que vous avez quelque d'urgent à faire ?

Il approcha son meuble bar où il mettait quelques bouteilles d'alcools, ramener de différents voyages à travers le monde.
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Mary Tempête
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Déc 2011 - 20:18

« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »
Ces mots si célèbres, d’un philosophe français émérite, n’étaient peut-être pas encore couchés sur le papier, à l’heure où Mary et James tenaient ce conciliabule secret. Tant d’interprétations de cette phrase avaient été imaginées, sans doute autant que tous les futurs possibles que nous aurions pu formuler à propos d’eux deux, dont les existences effrénées refusaient de reprendre leur souffle. Justes ou erronées, faisons comme si nous ne faisions que découvrir le sens de ces propos si obscurs, et acceptions volontairement de nous tromper à leur sujet.

Par le cœur, songeons à l’amour. Quel euphémisme, de poser qu’il ne répondait pas au bon sens ! Mary, comme tant d’autres êtres humains, en était l’exemple parfait : quand bien même Norrington lui aurait-il apporté toutes les preuves nécessaires et suffisantes afin de démontrer sa parfaite sécurité, la demoiselle se serait tout de même préoccupée de son sort, persuadée que même en étant idyllique, la vie réservait assez de mauvaises surprises pour tout faire basculer du jour au lendemain. Il en était ainsi, inutile de penser à la raisonner, à occuper d’une autre manière son esprit en espérant qu’elle finirait par se désintéresser à la question. Aussi protégé que soit l’officier, aussi dénuée de tendresse que soit l’amitié que lui portait l’Amiral, aussi heureux puisse-t-il être auprès de sa fiancée, cet élan la portant vers lui demeurerait, part d’elle née il y avait tant de jours de cela, et ayant poussé telle une superbe plante dont les fleurs ne s’épanouiraient jamais, peuplant à présent tout son cœur. Folie furieuse ou égarement pardonnable, il n’en restait pas moins vraie que chaque inspiration la propulsait un peu plus loin en cette voie chaotique lui imposant des œillères dont elle n’aurait accepté de se débarrasser à aucun prix.

À présent, ne nous arrêtons pas aux apparences, et voyons dans le « cœur » de Pascal ce qu’il est vraiment ; nous le lui devons bien. Traduisons-le par intuition, sensation, et percevons tout comme l’espionne l’intangible hésitation du Navy à l’évocation de ce que leur leader commun aurait pu demander de lui. De nature comme par habitude, l’anglaise savait repérer les intonations floues, les fins de phrases trainantes. Menteuse de métier, elle connaissait les scrupules de l’âme lorsque les lèvres déformaient la vérité. Instinctive, le récif sous-jacent, encore invisible sous de profondes eaux noires, l’avait faite tiquer, car si James n’usait pas d’un ton direct comme à son habitude, c’était qu’il y avait assurément anguille sous roche. Tel était l’intérêt de converser avec des gens de bonne foi : impossible pour eux d’occulter la réalité suffisamment bien pour tromper complètement ceux habitués à ne côtoyer que des mystificateurs de première classe.

Cependant, la bataille de non-dits, qui faisait encore rage entre eux, finit par trouver une trêve en la délicatesse de la miss qui ne poussa pas plus loin ses investigations. Ce que Norrington avait entrepris au nom de Beckett durant tous ces mois resterait tu jusqu’à ce que le principal intéressé se sente assez en confiance pour se confier. Se voir également pourvue de secrets douloureux plus ou moins inavouables rendait très compréhensif ; la patience avec laquelle le gradé la traitait ne l’encourageait que plus à ne pas l’oppresser de question. James était de retour depuis si peu de temps… Rattraper tout ce qui avait été perdu en une seule après-midi s’avérait chimérique. Tout autant peut-être que les espoirs des deux britanniques gardés au fond d’eux-mêmes concernant cette invitation audacieuse.

Les doigts sur la poignée, le front à quelques centimètres du bois de la porte, Tempête se retrouva, comme plusieurs fois auparavant, à une croisée des chemins, certes minimes, mais bien là. Ça aussi, avec de l’entraînement, elle parvenait à les repérer, à sentir le chemin sous ses pieds se diviser. Bon Dieu, plus la situation n’avait rien de critique en apparence, et plus le choix se révélait crucial, Mary en était consciente, pourtant. Deux réponses possibles, comme autant de parties d’elle désirant s’exprimer plus fort que l’autre. Pile, je sors de là, et je m’évite d’avoir à faire face à des questions plutôt déchirantes, de la gêne en paquet de cent, des émotions en vrac mal identifiées, un cœur comme de la poudre à canon à deux doigts d’une flamme de bougie. Face, je reste, et je fais comme si de rien n’était, en omettant que la dernière fois, tout avait presque débuté de la même façon, soldant me mettant à genoux en moins. La dernière fois… Et rebelote, la première option revenait à la charge, sévère, rappelant tout le chemin parcouru, les efforts réalisés, et normalement pas en vain.

Sortir une pièce de sa poche, la lancer et trancher selon le bon vouloir de la chance ? De toute manière, le hasard n’existait pas, tout se résumait à la fatalité. Un sourire ourla sa bouche, que seul le panneau face à elle pourrait voir : c’avait été décidé, par Dieu, par une entité supérieure, par tout ce que vous voudrez. Le mieux était encore de prendre le risque, et d’arrêter de lutter, tout simplement.


-Oh, eh bien pourquoi pas. Avec plaisir.

L’agent EITC se retourna, affichant une expression à la fois reconnaissante et avenante. Après tout, pourquoi cela devrait-il forcément mal se passer ? Avec un peu de foi, tout irait bien. Sans compter qu’un petit remontant ne serait pas de trop.

La brunette reprit place devant le bureau, et tendit la main afin de recevoir un verre empli d’une liqueur à la couleur mordorée digne de réchauffer les cœurs les plus transis. Cognac, whisky, brandy ? Elle le découvrirait bien assez tôt, faisant complètement confiance à l’Amiral, aussi bien en matière de stratégie que d’alcools forts, sans oublier la raison, souveraine maîtresse qui aurait fait rougir d’avance toute dame sur le point de légèrement s’enivrer en compagnie d’un homme. Là encore, l’expression « remettre sa vie entre ses mains » aurait eu un sens trop fort, mais l’idée demeurait encore un peu la même. Comme pour lutter contre ces myriades d’anges ne demandant qu’à passer.


-Vous nous avez beaucoup manqué, Amiral. Le capitaine Groves et le lieutenant Gillette seront positivement ravis de vous retrouver. Les récentes promotions ainsi que votre retour ne manqueront pas de donner lieu à une réception des plus protocolaires, je le crains.

Autrui, paré d'humour, divin autrui, qui, quoi qu’absent, demeurait l’outil le plus ubiquitaire, qui soit afin de permettre au beau temps et à la pluie de se reposer un peu.
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Jan 2012 - 0:28

Geste purement polis et amical que de proposer un verre à la jeune femme. Certes leur temps était compté au sujet de leur mission mais ils pouvaient bien encore prendre quelques minutes ensemble avant de réaliser tout ça. Il voulait encore rester un moment avec Mary. Présence féminine non désagréable dans son austère bureau. Et puis profiter encore un peu avant de partir en croisade, à nouveau. Il venait à peine de revenir de mission qu'il devait encore parler de travail, de repartir pour une nouvelle fois. Mais cette fois, c'était plus important que jamais. Et il ne partirait pas seul dans cette aventure. Julie, Nami et Mary seront de la partie. Cela sera différent. Il ne jouera plus perso, mais en équipe. Prenant des décisions avec elles. Se concerter plus avant d'agir. Lord Beckett était un adversaire de taille, cela ne sera pas une mince affaire …
Il ne savait comment cela se finira. Il désirait passer encore du temps en présence de son amie. Un verre avec lui, n'allait pas les conduire au pire. Un verre et non plus. Cela était convenable. Il attendit une réponse positive. Il la regarda, dos à lui, réfléchissant à ce qu'elle devait faire. Le meilleur chemin à prendre. Pensant aux conséquences, à ce qui suivra. Et puis, ils pourront peut-être mieux parler d'eux, après avoir bu un peu. Ce n'était pas assez claire entre eux, selon James, il ne voulait pas partir en mission sans avoir éclaircit des points. Ce n'était devant Julie que ça devait éclater. Il espérait aussi qu'elle ne ferait pas de vagues en voyant Mary avec lui pour son grimage. L'atmosphère sera sans doute tendue entre les deux femmes et James sera certainement stressé à ce moment-là, mais il ne montra rien en apparence comme d'habitude …
Heureusement, Nami sera présente. Elle arrivera à dissoudre toute atmosphère lourde et tendue. Sauf ils venaient à parler de Jack Sparrow … La rousse ne tiendrait pas, s'énervant à ce sujet discordant … Elle n'était pas encore profondément prête à parler de son ancien coup de cœur, voire coup de foudre anéanti très vite après par un coup de grâce. En parlant de Sparrow, lui aussi sera sûrement de la partie vu que James savait que le célèbre capitaine était le premier à la poursuite de la fontaine. Il ne sera pas étonnant de le croiser en chemin. Nami devra s'y préparer, d'une manière ou d'une autre, elle devra lui faire face. Elle devra se contrôler. Son père aussi devra se contrôler devant l'envie d'étrangler le capitaine sur place. Ca sera dur mais l'amiral usera de tout son self-contrôle dont il avait le secret. Son flemme britannique l'empêchera d'arriver au pire.
Il fera les choses dans les règles. Il captura l'odieux opportun avec ses hommes. Ca sera une victoire en plus de récupérer en même temps la fontaine avant tout le monde qui rêvait aussi de la rafler. Les espagnols et surtout Beckett qui était le pire de tous. Que d'ennemis contre qui ils devront se battre sans ménagement. Pour le bien du peuple, de la couronne … Ils devront affronter sans peur les obstacles sur leur route … James inspira, essayant de ne plus y penser pour le moment. Ce petit verre l'aidera à cet effet. Juste un court instant pour se changer les idées. Il n'attendait plus que la réponse positive de sa collègue toujours contre la porte, réfléchissant sans doute aux conséquences de sa réponse.
Celle-ci de se fit pas attendre plus longtemps. Mary se retourna, acceptant de prendre le verre avec plaisir. Le sourire de James s'agrandit, content qu'elle accepte.


-Avec le plus grand plaisir pour les deux. Cela ne vous fera pas de mal, un petit remontant.

Il lui tendit un verre après avoir versé un peu whisky. Elle le prit et il put se servir également du même liquide marron clair.

-Un excellent whisky.

Il commença à le boire, quelques gouttes avant d'ajouter :

-Sans poisson, ni autre substance. Une espionne se doit être méfiante, je crois … Et c'est fort raisonnable. Mais je vous rassure, jamais je n'essayerais de vous empoisonner.

Cela ne lui ressemblait pas. Et puis il tenait beaucoup à elle. Même si on lui demandait d'empoisonner le verre du lord, James se demandait si il en sera capable … Il fallait être méfiant surtout en ces temps. Même l'amiral vérifiait toujours, toujours d'une extrême prudence.
Mary continua la conversation, en disant qu'il avait manqué à tous. Homme intègre qui suscitait sur son passage respect et admiration. Tout le contraire du Lord qui lui, suscitait haine et dégoût sur ses actions.


-Réception nullement organisée par le Lord, vu sa forte activité en ce moment. Il est vrai que j'ai ouïe dire qu'ils feront un petit quelque chose pour fêter mon retour …

Il posa son verre et s'assit à son bureau, montrant de la main la chaise face à lui :

-Asseyez vous donc, Mary.
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Fév 2012 - 20:56

(c) tumblr
Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 1144512486




Mary s’était toujours préservée des comparaisons idiotes. Cela était vrai, quoi : de par le monde, il existait bien évidemment des êtres plus beaux, plus doués et plus nantis qu’elle. À quoi bon se comparer à une grande duchesse, aux robes de satin et au cou paré de mille rangs de perles, sinon à se faire du mal ? Les titres, les fortunes, tout cela créait l’envie chez bien des personnes de sa condition, encore plus chez celles ayant été privées, soit par le Destin, soit par la volonté du Roi, du peu de bien duquel elles avaient pu se vanter. Non, mieux valait comparer des choses pouvant être comparées. Mais même en suivant au pied de la lettre cette très bonne maxime, la jeune femme se savait stupide, profondément vaine.

Un verre d’alcool, une pièce fonctionnelle au sein du fort de Port Royal, un tête-à-tête, ça ne vous rappelait rien ? Prêtez un peu plus attention à ce dont venait de l’assurer Norrington. À l’instar de l’espionne, vous ne pourrez que sentir vous revenir à l’esprit cette fameuse après-dînée, toujours la même, celle où tout avait commencé, et avait fini par s’éclipser. Tout ne se ressemblait-il pas presque à l’identique ? Fallait-il y voir les divagations de leurs inconscients mêlés, un pied de nez fort cruel du destin, ou encore l’occasion de recommencer à zéro ? À nouveau, trop de questions, et pas assez de réponses. La vie d’aucun homme n’étant mise en jeu, cet état de fait n’inquiéta pas plus la jeune femme que cela, l’amusant un peu, émoussant d’autres sensations plus désagréables qui auraient pu venir parasiter l’instant présent. Il ne lui restait plus qu’à faire semblant de n’avoir rien remarqué. La sollicitude de l’Amiral, d’ailleurs, lui ôta temporairement cette révélation de l’esprit, lui soutira un petit rire :


-Oh, vous savez, je crois que parmi l’éventail de toutes les morts possibles et probables qui tenteront un jour ou l’autre de ravir mon âme, il s’agirait là de la plus agréable.

Quoi de plus beau, en effet, que de périr de la main de l’être que vous aimiez ? N’était-ce pas la plus belle illustration de l’amour sans bornes ? Comment en vouloir alors à l’assassin, qui prenait ce qui lui revenait de droit, à savoir votre vie… Et ne garder, pour dernière image de cette Terre, l’unique visage que l’on désirait conserver à jamais avec soi dans l’autre monde. Le parallèle avec Roméo et Juliette s’en trouvait criant de vérité, soutenant lui aussi sans rougir la comparaison avec la situation présente, une idylle impossible –car non partagée, mais enfin-, un climat de haine et de danger, un homme et une femme au cœur de la tourmente de leur époque. Et chacun prêt à tout faire pour que l’autre survive. Si Mary parut une fraction de soucieuse, scrutant à nouveau le visage du militaire, ce ne fut point animée d’une vanité déplacée la poussant à vouloir si, comme elle, Norrington aurait été disposé à embrasser ses lèvres empoisonnées afin de la rejoindre dans l’Au-delà, mais bien par crainte d’à nouveau en avoir trop dit. Sa sottise était-elle donc si aigue, pour que telles paroles lui échappent sans que la retenue qu’elle s’était imposée ne la retienne ? Il faudrait vraiment qu’à l’avenir, elle évite de se placer seule en de pareilles situations, lorsque la malchance le faisait très bien toute seule.

-Je vous remercie ; n'ayez pourtant aucune crainte, j'ai pleinement confiance, conclut-elle en prenant son verre –et en veillant à ce que ses doigts n’effleurent pas ceux de son supérieur-, avant de reprendre place sur el siège occupé tantôt.

Que disaient-ils, déjà ? Ah oui, c’est cela, la petite soirée surprise –enfin presque- que les lieutenants de James lui concoctaient. De braves gens, vraiment ; encore de bons soldats qui devraient choisir leur camp le moment venu, et qu’il serait également douloureux de voir partir au combat, sans véritable espoir de voir revenir. Mais pour l’instant, Mary en aurait presque remercié Andrew par la pensée de pouvoir lui servir de matière à discussion, lui qui s’était pourtant attiré, il fallait l’avouer, quelque peu ses foudres à Tortuga, en l’abandonnant à ce filou de Sparrow.


-J’ai eu l’occasion de travailler un peu conjointement avec le lieutenant Gillette, et je dois avouer que la Navy a de la chance de l’avoir. Il sera un véritable atout, lorsque tout ceci sera fini.

Oui, quand la Navy pourrait à nouveau se targuer de compter parmi ses rangs de brillants officiers qui ne seraient pas réquisitionnés d’office par l’EITC, et que les seuls ennemis de l’Angleterre porteraient des nationalités différentes de celle des sincères défenseurs de ce pays.

Pour mieux se donner contenance, miss Tempête gouta à peine le Whisky.


-Délicieux, affirma-t-elle sans se connaître une once de science à propos de liqueurs.
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Fév 2012 - 19:19

James n'allait en aucun cas empoisonner son amie. Il ne ferait jamais ça à un de ses proches. Il n'était pas un être pareil. Il tenait beaucoup aux gens en qui il accordait toute sa confiance. Quand il avait apprit la mort de Belmer, il fut anéantit. Il en avait voulu à la terre entière. Il avait eut alors une haine immense envers les pirates. Il les haïssait et n'avait aucun remord à se battre contre eux. Il avait même eu les mêmes pensées que le Lord à leur sujet. Tous les éradiquer, que pas un ne survive … Et rien ni personne ne devait se mettre sur leur chemin pour y arriver. Tous les moyens étaient bons … Les bons comme les mauvais. Oui, il fut un temps où James ne répondit en rien de bien, jusqu'au jour où il comprit son erreur, en rencontrant Julie. Il avait enfin constaté des faits et gestes du Lord et lui même, qu'ils étaient sans conscience, sans moral. Le lord allait trop loin. L'amiral ne pouvait plus supporter ses agissements. Il essayait de rattrapait les erreurs commises, les innocents ne devaient pas payer pour les pirates. James était bon de nature, il avait été juste mené dans le mauvais chemin, un moment. Il s'était reprit. Il avait juste ouvert les yeux à temps. Il était un homme que tout le monde apprécié par sa bonté et sa bienveillance. Les soldats avaient confiance en lui et non en le Lord. L'amiral était un modèle pour tous. Mais avant de comprendre qui était plutôt les méchants des pirates, il continuait sa chasse aux pirates. Jack Sparrow était dans sa ligne de tir depuis le début. C'était en partie à cause de lui que Belmer était morte. Elle était amoureuse de lui et il n'avait pas été la sauvé à temps … Ce sans cœur … Ce volatile … Cet être égoïste … Ce malotru de première ! Qui maintenant faisait du mal Nami …

Nami, la fille de James. Il ne l'a su que bien trop tard. Et depuis, il ne détestait plus autant les pirates. Sa fille en était une, il avait fait la rencontre des autres membres du Vogue Merry dont Robin, charmante personne intègre et sérieuse. Cette équipage avait une bonne mentalité pour des pirates. Ils ne tuaient pas, ils ne massacraient pas sur leur passage. Mais malgré tout ça, Sparrow était encore un dangereux personnage pour James. Et qui plus est, ce flibustier s'en été prit à Nami. Il avait essayé de faire chanter James mais ce dernier avait une information contre le pirate, Nojiko était la fille de ce mécréant. Ca avait choqué Jack en quelque sorte. Le chantage n'eut pas lieu. Encore heureux pour James. Si le Lord apprenait tout ça … Nami était recherchée. James était son père … La suite serait désastreuse pour les deux. Il avait essayé d'amener sa fille du bon côté … Têtue comme sa chère défunte mère adoptive, elle avait rétorquée que c'était trop tard, elle était ce qu'elle était, et qu'elle n'était pas prête de changer aussitôt … La situation était bien que trop complexe. Bientôt, il faudra lutter contre le Lord, une course contre la montre aura lieu. Ils devront s'y tenir, devoir faire des sacrifices.

Nami fera sûrement face à Jack. C'était à prévoir. James aussi devra lui faire face. Il ne donnait pas chère de sa peau à ce capitaine à la manque ! On touchait pas à la fille de James, impunément ! Il inspira discrètement en pensant à nouveau à tout ça. Il reposa son regard sur la demoiselle face à lui. Elle ressemblait beaucoup à Belmer, de caractère. Ce pourquoi, il s'était retrouvé projeté en arrière. Dans la même pièce … Aux mêmes places … la même situation avant que Belmer ne décide de suivre Sparrow … James ferma les yeux en entendant les paroles de la jeune femme. Celle-ci avoua avoir pleinement confiance tout en prenant le verre. Puis elle s'assit face au bureau. L'amiral attendit avant de faire de même, faisant tourner un peu son verre entre ses mains, admirant la couleur du liquide marron.

Mary parla du lieutenant Gilette. James le connaissait un peu. Brave homme, quoique un peu hésitant dans ses manières de faire.


-Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup lui parler. Ni de travailler avec lui. Mais je vous fait confiance, si il sera un atout, il le sera. Qu'avez-vous eut comme mission avec lui ? Vous ne m'avez pas beaucoup parlé de cette mission à Tortuga … Quel était le but ?

Il but aussi quelques gouttes, reposant doucement son verre sur le bureau ciré et brillant. Mary n'avait pas dit exactement ce qu'elle devait faire là-bas. Gilette était sûrement avec elle lors de cette mission. La jeune femme avoua que le whisky était délicieux. Oui, il l'était. L'un des meilleurs sans nul doute, ramené d'une de ces innombrables missions par delà le monde ...
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 19:33

La question de la fidélité et de l’allégeance ne cessait de se poser au fil de cette conversation. Bien entendu, out était parfaitement clair pour Mary : les serments énoncés lors de son retour à l’EITC, les documents signés de sa mains assurant qu’elle deviendrait, pour les secrets qu’elle recevrait, une véritable tombe, tout ce protocole cérémonieusement sentencieux visant à impressionner le plus profondément la recrue, ne relevait plus que de la fable destinée à épouvanter les enfants et à les convaincre de ne point s’aventurer seuls là où on ne désirait point les voir. Le voile s’était déchiré, ses priorités avaient changé. Il apparaissait donc comme tout à fait exclu de cacher la vérité au gradé, à qui elle n’avait rien à cacher.

En ignorant l’impact qu’aurait sans doute le nom de Jack Sparrow sur ledit Amiral.


-J’ai été envoyée là-bas afin d’infiltrer le Pearl, et de parvenir à le voler pour mieux le guider jusqu’aux navires de l’EITC et le rendre à la Couronne.

Ce qui, au fond, se justifiait parfaitement : d’une part, les mers s’en seraient trouvées épurées d’une des pires racailles y voguant, et d’autre part, le bien qui avait été éhontément volé au Roi des années auparavant serait revenu à son légitime propriétaire. Une œuvre de justice, en quelque sorte. Un retour à l’équilibre. Et, telle une enfant trop sûre d’elle, Mary avait cru qu’elle serait capable de tromper le capitaine, le séduire juste ce qu’il fallait et manœuvrer avec la plus grande dextérité pour réaliser l’impensable, ce que personne au monde n’aurait songé tenter seul, sans armée ni flotte. Une assurance de débutante, ou du moins d’être guidée par la jeunesse et l’absence totale de bonne raison de ne pas s’exposer au danger de la sorte : tout à gagner et rien à perdre, qui l’aurait regrettée de toute façon ? Par manque de maturité sans doute, l’espionne avait accepté cette folle mission, y ajoutant sa touche personnelle en assurant à son patron qu’elle lui rapporterait le vaisseau ainsi que Jack sur un plateau, désireuse d’impressionner, d’imposer le respect, comme s’il s’agissait-là de l’unique manière pour elle d’exister. Mais le plan avait capoté, et Norrington lui avait enseigné une autre leçon, une de plus, celle assurant qu’en s’attachant aux gens, on peut aller loin, bien plus loin qu’en affrontant mille périls, et en se brûlant les ailes au soleil de l’adrénaline. D’ailleurs, la jeune femme ne cacha pas la conclusion de cette opération :

-Malheureusement, ma couverture a été compromise, ou du moins trop bien mise en place, ce qui amena nos soldats à se poser des questions quant à la possibilité que je sois belle et bien passée du côté adverse.

Sacré Gillette… Dire qu’il avait laissé Tempête s’évader de Port Royal en compagnie de Sparrow, parant ainsi sur elle, avant de tout jeter à bas, en annonçant publiquement qu’il se défiait de celle qui tout orchestré, qu’il la considérait à présent comme une des marionnettes du malicieux pirate ! Un comportement typiquement masculin, ne vous en déplaise messieurs. Qui, néanmoins, s’était révélé bien trop précoce : ce n’était qu’à présent que Mary trahissait la Compagnie, non pas pour rejoindre la flibuste, mais bien pour défendre son pays…

-Sparrow a tout entendu, mais a continué à me faire confiance, comme s’il espérait encore pouvoir me rallier à sa cause. Tout ne semblait pas complètement perdu ; cependant, nos chemins se sont séparés lorsque je suis revenue à Port Royal, et je n’ai pas repris contact. N’ayant pas reçu de nouvelles directives, le cas en est resté là.

Du moins le Lord n’avait-il pas encore pensé à faire passer la demoiselle en cour martiale afin de juger du potentiel fondement des soupçons d’Andrew, ni pour abandon de poste… En y repensant, la miss pria silencieusement pour un oubli définitif, ce qui néanmoins s’avèrerait peu probable, compte-tenu de l’intellect de Cutler Beckett, le genre d’homme à ne jamais oublier ni un échec, ni un être l’ayant déçu dans ses attentes. Après tout, si l’anglaise n’était pas repartie à la poursuite de Sparrow, c’était bien à cause de la disparition de James, qui avait accaparé tout son temps en vaines recherches ; l’Amiral de retour, elle pourrait toujours assurer à son employeur que tout demeurait encore possible, et qu’elle repartirait à Tortuga avec la marée pour mieux reprendre l’affaire là où celle-ci avait été abandonnée. Sa propre vie servirait de garantie. Restait celle de Norrington… Et si le despote menaçait de l’abattre ? Par Dieu, leur plan secret tomberait à l’eau, car ils devraient fuir, ou bien tenter une partie presque perdue d’avance, les séparant géographiquement là où l’unité demeurait leur meilleure force. Non, mieux valait que cette histoire finisse enterrée définitivement.

-Rien de vraiment capital, conclut la brunette avec un léger haussement d’épaule, ce qui rida la surface immobile de l’alcool, comme l’aurait fait un caillou jeté dans un lac endormi. Cela n’aurait sans doute pas été de toute manière une réussite à la hauteur de ce qui aurait pu être imaginé.

Une bonne idée devenu fade avec sa réalisation ; pourvu que leurs nouveau projets ne connaissent pas le même sort funeste.
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Amiral James Norrington*
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mai 2012 - 19:08

James avait demandé plus de détails sur la mission de la jeune femme à Tortuga. Il avait entendu dire que cela concernait ce flibustier de Sparrow mais l'amiral n'en savait pas plus. Il désirait en savoir davantage. Cette mission avait l'air dangereuse sans même qu'il eut en savoir plus. Heureusement, il avait Mary face à lui pour le rassurer. Elle était revenue indemne de cet escapade. Il dû se contrôler pour ne pas montrer la haine qu'il avait en ce pirate quand elle énonça son nom. Juste le nom Sparrow l'énervait au plus haut point. Pas seulement parce qu'il était un pirate sans cœur mais également parce qu'il avait fait du mal à Nami. Norrington ne lui pardonnera jamais de l'avoir « engrossé » puis abandonné alors qu'elle était enceinte de lui. James arrêtera de ses propres mains Jack Sparrow, il en faisait le serment, et l'amènerait à l’échafaud lui-même. Il rêvait tant de le voir au bout du corde, rendant son dernier souffle. Ou alors le jeter dans une prison sordide jusqu'à la fin de sa vie pour qu'il réfléchit en profondeur à ses affreux actes … L'amiral n'avait que de la haine pour ce vil personnage. Il souffla discrètement à la réponse de Mary.

-Noble mission mais hélas périlleuse pour une seule âme … Envoyer une femme seule pour un tel acte, il faut être sadique et cruel.

Tout le lord … Récupérer le pearl était une mission risquée bien que justifiée. Ce bateau avait été volé à la compagnie des Indes. Il devait revenir aux mains des soldats et de sa majesté. Sparrow n'avait aucun droit de garder ce bâtiment de guerre qui n'était pas sien. Récupérant un bien tout en se débarrassant de cet horrible renégat. Ce n'était pas chose facile. Confier ça à une femme, c'était être fou. Jamais James n'aurait donné un tel ordre à Mary. Il n'était pas aussi fourbe et mesquin. Seul Lord Beckett l'était. Il n'avait pas pire que lui. La main de James se serra. C'était dangereux une telle mission. Mary avait eut de la chance de s'en sortir indemne. Mais qu'avait donc en tête le lord ? Il voulait se débarrasser de Mary ? Et pour quelles raisons ? Et surtout en l'absence de l'amiral … C'était louche et plus il y pensait et plus il arrivait au même point. Lord Beckett avait désiré se débarrasser de la jeune femme. La seule question que James ne cessait de se poser c'était pourquoi ? Il y réfléchissait tout en écoutant sa collègue. Le reste de ses dires, lui laissa plus de doutes. Les autres soldats avaient cru qu'elle avait changé de camps … Ne serait-ce pas plutôt Beckett qui avait voulu qu'ils le croient ? C'était certainement ça. James retint un rictus mesquin. Sparrow avait essayé d'enrôler la jeune femme, croyant y arriver. Quel idiot …

-Je suppose qu'il a essayé de vous séduire pour ce fait … Sparrow, quel être horrible, tel un rat à éliminer sur le champs, car trop nuisible.

Un jour … James y arrivera. Sparrow mourra ou alors se repentira dans une geôle remplit de ses congénères, des rats puants tels que lui … Mary avait peut-être échoué mais elle était revenue entière et sauve. C'était ce qui comptait. A voir le Lord n'avait pas redemandé à la jeune femme de retenter l'exploit :

-Ce n'est pas un échec important. Je suis soulagé que vous n'avez rien eu lors de cette mission et que vous soyez revenu saine et sauve. Cette mission était bien trop dangereuse. Il a profité de mon absence pour vous ordonner de faire quelque chose de risqué.

Cela n'arrivera plus, il sera là pour veiller au grain. Il se redressa en entendant toquer à la porte. Ils parlaient à l'instant de Gillette et justement, lorsque l'amiral ordonna à la personne de rentrer, c'était lui.

-Amiral Norrington, Lord Beckett vous demande à son bureau.
-Bien, je vais y aller. Vous pouvez disposer, lieutenant Gillette.


Ce dernier sortit à ces mots mais sembla rester derrière la porte entrouverte. L'amiral fit comprendre à Mary d'un regard qu'ils ne devaient plus toucher un mot de leur précédente discussion ou voire de tout ce qu'ils s'étaient dit jusqu'à leur visite dans Port Royal avec Nami et Robin. James écrivit rapidement sur un papier qu'il laissa sur la table, près de Mary, discrètement.

-Bien, Mademoiselle Tempête, nous nous verrons peut-être plus tard. Bon courage. Je fus ravi de discuter avec vous après tout ce temps.

Il lui sourit puis sortit, regardant le lieutenant avec un petit sourire :

-Je suppose que si vous attendiez, c'est que le Lord vous a demandé de m'accompagner à son bureau …
-Exactement.


L'amiral, suivit de Gillette, s'en alla vers le bureau du lord, laissant Mary dans le bureau qui devait lire le mot :

« Mary,

On se retrouve au parc dans une heure.
Elles y seront déjà là.

James. »


Le Lord voulait certainement concerter James après tout ce temps en mission. Depuis son retour, James n'avait pas encore été le voir pour rendre son rapport ...
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Mary Tempête
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MessageSujet: Re: Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.   Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter. - Page 2 Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 19:31

Parfois, la société nous obligeait à abandonner la bonté, à revêtir une armure pour faire face au pire, pour être à la hauteur et ne pas être trop esquintés par la noirceur du monde alentour, des âmes nauséabondes le hantant telles des âmes en peine. Dans l'armée plus qu'ailleurs, s'endurcir relevait de la survie, de la première leçon que l'on apprenait une fois l'uniforme passé et l'épée au fourreau. Et puis il y avait le reste, la vie, les chutes et les peines, qui concouraient à ce que votre coeur se referme, s'isole en haut d'une tour érigée comme l'exigeait votre rang et vos responsabilités. Vous deveniez peu à peu quelqu'un d'autre, jusqu'à votre caractère se faisant malléable, acceptant sans s'en rendre compte d'entrer dans un moule censé lui assurer sécurité et paix. Mary connaissait cela pour le vivre, comme Norrington, comme chaque soldat au fort ayant un tant soit peu compris les enjeux de la présence anglaise dans les eaux des Caraïbes. En tant que première puissance navale du globe, ils devaient assurer l'ordre ainsi que dispenser un modèle paternaliste s'assurant que les autres royaumes européens, quoi qu'alliés ou du moins non opposants, demeurent à jamais deux pas en deçà de leur position suprême. Il s'agissait du jeu, de ce jeu cruel appelé "guerre", "domination", "impérialisme colonial". Le succès avait ce prix, quitte à produire des monstres tels que certains bureaucrates sanguinaires, et des répliques extrêmes à l'image de la sauvagerie flibustière.

Cependant, comme dans toute cuirasse, il pouvait exister des failles, élargies par la compassion, l'empathie, ces détails si humains que rien ne parvenait tout à fait à effacer d'un coeur, aussi profondément soit-il enfoncé sous le métal et l'impartialité glacée. Ainsi, si la jeune femme ne cautionnait nullement les agissements du capitaine Sparrow, elle ne pouvait s'empêcher de l'excuser partiellement, de lui accorder une once de bénéfice du doute, comme l'avait fait James à peine promu commodore, en lui laissant une demi-journée d'avance : après tout, suite à la découverte de la réelle allégeance de son matelot, revenant à son pire ennemi, et de toutes ces semaines de tromperie éhontées, bon nombres de ses comparses auraient mis aux fers la belle, voire pire. Mais l'alcoolisé trublion ne l'avait ni pendue au grand mât ni renvoyée à Port Royal dans une caisse, non : il l'avait laissée en vie et en liberté, sans se montrer violent, au contraire. Certes, cette amicalité n'avait peut-être été qu'une feinte, dans l'espoir de la revoir et éventuellement de la retourner contre le Lord, un agent dans la place représentant toujours un avantage, comme Norrington le savait si bien. Mais Jack ne luttait-il pas non plus à sa manière contre Beckett ? Pourtant, l'officier semblait avoir totalement tranché la question, prêt à maudire le capitaine jusqu'à son dernier souffle, adversaire d'un jour devenu ennemi à jamais, nombre d'autres évènements dont l'espionne n'avait connaissance s'ajoutant au prisme de mépris et de rancœur par lequel il scrutait le marin. Respectant son avis, Mary ne tâcha donc pas d'apaiser son opinion, gardant pour elle sa réserve et ses hésitations.


-J'aurais pu y parvenir, se contenta-t-elle de notifier doucement. Et si le capitaine a jamais tenté de m'approcher, il n'aurait de toute manière pu m'atteindre à ce jeu-là.

Non pas seulement parce que son professionnalisme et son sens de l'honneur l'aurait sauvée de toute tentation ; en effet, on ne peut voler ce qui a déjà été donné... Et, n'en déplaise à ce grand séducteur de Jack, la jeune femme savait son coeur réservé à un homme promis à une autre, et ce jusqu'à nouvel ordre. Il faudrait bien plus qu'un fanfaron aux manières excentriques et aux idées novatrices pour la faire changer d'avis.

Pour le moment, ce fameux coeur s'inquiétait pour James, d'une manière moins intense qu'au cours de sa disparition, mais assez pour que la très aimable préoccupation de son supérieur ne la touche pas comme on aurait pu s'y attendre. Bien entendu, la miss appréciait le geste avec gratitude, sans pour autant se départir de l'idée que ce duel dont l'Amiral s'était fait une affaire personnelle menaçait sa sécurité plus qu'il ne l'imaginait. Car avec Jack, plus qu'avec tout autre sans doute, la colère se retournait contre son propre maître, et ce même si elle s'avérait parfaitement maîtrisée, cette incarnation de la malice qu'était le maître du Black Pearl parvenant toujours à s'en tirer, vous laissant aussi bas que vous tomberiez. Il n'était pas vraiment du genre à secourir ceux qui en voulaient vraiment à sa tête... Et la soif de justice de James, aussi noble, justifiée et nécessaire qu'elle fût, menacerait éventuellement de l'aveugler dans le feu de l'action, lui masquant les chausse-trappes, le menant à sa perte. Barbossa avait fini avec une balle dans le coeur, et Port Royal presque en champ de ruines, dommages collatéraux qui ne manquaient jamais d'advenir lorsqu'un type tel que Jacky se promenait dans les parages. Tempête veillerait au grain, cela allait de soi, mais avoir l'assurance que le gradé ne prendrait pas trop de risques -naïf espoir que celui-ci, tant le Britannique possédait du courage à revendre- n'aurait pas été refusée...

La porte s'ouvrit et tournant la tête, l'espionne reconnut sans mal ce cher Andrew ; décidément, lorsqu'on évoquait le loup... On en voyait pointer la queue, d'après le dicton. Durant quelques instants, leurs regards se croisèrent puis s'accrochèrent, avant que le lieutenant au repos ne se concentre sur Norrington, évitant sans doute de croiser de trop les éventuels reproches exprimés par les yeux noisette de celle qu'il avait laissée dans de beaux draps à Tortuga. Prestement, la demoiselle en revint également à James, au son d'une plume grattant le papier ; habituée à "communiquer" sans mot dire, plus aisément encore avec les personnes dont elle se sentait proche, l'agent glissa l'air de rien le message de l'officier dans un pli secret de sa robe alors que ce dernier, par ses mouvements, accaparait l'attention de Gillette. Ses lèvres se pincèrent à peine en sentant leurs doigts s'effleurer...


-Plaisir partagé, Amiral, lui répondit-elle avec cordialité en se levant à son tour, le saluant d'une preste révérence résumée à un bref pliement de genoux et à un signe de tête. Permettez-moi d'à nouveau vous renouveler tous mes vœux de bon retour parmi nous.

Et Dieu savait qu'il en aurait besoin, compte-tenu de l'identité de son prochain interlocuteur... Une fois ces messieurs sortis, Mary ne s'attarda pas entre ces murs gorgés de souvenir, et vibrants encore de l'émotion lui ayant serré la gorge dès qu'elle avait franchi le seuil et proféré les paroles les plus chargées de sens que la belle ait jamais dites ; tout séjour prolongé ici seule aurait pu attirer l'attention et paraître suspect, en un fort où visiblement on attachait bien de l'importance à Norrington ainsi qu'à ses faits et gestes. Ce ne fut qu'une fois certaine d'être en tête-à-tête avec elle-même que l'espionne déplia le papier et prit connaissance de leur rendez-vous, symétrique de l'Amiral lorsqu'il avait dû parcourir les lignes qu'elle lui avait laissées avant de partir à l'assaut du Pearl... Cachant à nouveau le poulet, Mary s'esquiva discrètement vers ses quartiers afin de se changer et d'attraper un maigre barda, juste de quoi parer au plus pressé en cas de problème, avant de quitter le fort en catimini telle une voleuse priant secrètement pour que l'entretien de son aimé se passe bien. Ou plutôt comme une conspiratrice...
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